MARIBOR DEDIE L'AEROPORT A EDUARDO RUSJAN
    La Slovénie célèbre le pionnier du vol oublié dans sa ville Gorizia

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La grande place avec la statue de Saint Florian La vigne la plus ancienne du monde: elle a environ 400 ans

 
Le renouvelé aéroport de Maribor/St.Janez, le deuxième escale slovène par importance, sera dédié demain à la mémoire de Eduardo Rusjan, le pionnier qui, le premier dans tout l'Empire Austro-Ongrois, réussi à détacher de terre l'ombre d'un avion pour le ramener intact au sol après un vol à hauteur constante et ceci avait lieu sur la prairie de la Campagnuzza, où avaient lieu les exercices militaires autrichiennes. Pour le souvenir du pionnier du vol a été déposée une plaque et son nom à grandes caractères sur l'entrée principale: la cérémonie de l'inauguration aura lieu demain à 11h00 et la marraine sera la nièce du pionnier, Grazia Rusjan. Dans le hall principal de l'aéroport sera ensuite inaugurée une exposition photographique qui retracera la vie et les exploits des frères Rusjan. L'exposition a été préparée par MM. Mario Muto et Vili Prinčič, avec du matériel du Cercle pour les recherches historiques et archéologiques de la zone de Gorizia et de l'Union des associations sportives slovènes en Italie. Le baptême du renouvelé aéroport continuera ensuite dimanche avec un meeting aérien auquel participeront les patrouilles acrobatiques de 11 pays. Les exploits des frères Rusjan se présentent comme une saga: un frère, Eduardo, étudie l’aérodynamique pendant que l'autre frère, Giuseppe, réalise les projets et la soeur Luisa couds la toile qui couvre les ailes d'un avion construit dans l'atelier de famille, rue Cappella n° 8, sans avoir pu examiner les brevets des frères Wright - qui de l'autre côté de la planète avaient déjà volé. Un travail monstre pour construir un "machin en papier" qui pourtant trouva des financements et des aides auprès des institutions et de la ville. Avec une maîtrise de marketing, on documente constamment tout par des photos. Grazia Rusjan, la nièce, est évidemment très émue et flattée de l'intérêt que la Yougoslavie et la Slovénie ensuite ont démontré pour le travail des deux pionniers du vol: "Ils ont conservé pour cent ans leur mémoire, je leur suis très reconnaissante. Mais il faudrait rééquilibrer un peu le tout: ma famille était slovène, italienne et frioulane et mes oncles s'exprimaient aussi en français. Dans la ville aujourd'hui manque un souvenir significatif des deux frères."

 
 
 

Le modèle de l'Eda 1 suspendu dans le hall de l'Aéroport de Maribor